Oihan Etchegaray, entre performance et persévérance : un perchiste au cœur d'un double projet

Étudiant à l’ESG Sport à Bordeaux et athlète de haut niveau en saut à la perche, Oihan Etchegaray, 22 ans, incarne parfaitement la réussite du double projet sportif et académique. Entre entraînements quotidiens, compétitions nationales et études en Mastère 1ère année Communication du Sport, il partage avec nous son parcours, ses ambitions et les valeurs qui le portent.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Oihan Etchegaray, j’ai 22 ans et je pratique le saut à la perche depuis sept ans. Je figure actuellement parmi les quinze meilleurs perchistes français toutes catégories confondues. En parallèle, je poursuis un Mastère 1ère année en communication du sport à l’ESG Sport à Bordeaux.

Depuis quand tu pratiques le saut à la perche et comment tu es arrivé à ce niveau  ?

Il y a 8 ans, je suis arrivé au saut à la perche, un peu par hasard ! Avec mon meilleur ami, on testait toutes les disciplines de l’athlétisme et la perche m’a immédiatement plu. J’ai progressé rapidement et, en 2021, j’ai été sélectionné pour les championnats du monde U20 au Kenya. Depuis, je continue à viser toujours plus haut, avec les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 et Brisbane 2032 en ligne de mire.

Qu'est ce qui t'a donné envie de continuer jusqu'au haut niveau ? 

Lorsqu'on fait du saut à la perche, on n'a pas de sensations qu'on retrouve dans d'autres sports. On pourrait le comparer à des montagnes russes, ou à des manèges à sensations fortes, ce n'est pas commun de se retrouver accroché à un bâton, d'avoir la tête en bas au-dessus d'un trou. C'est vraiment une sensation qu'on recherche à chaque saut. Plus la hauteur augmente, plus on se prend au jeu et on devient compétiteur, et on essaye de sauter le plus haut possible.

Est ce qu'il y a un moment clé ou un déclic qui a marqué ton ascension ? 

En 2021, l'année où je participe aux championnats du monde au Kenya, je vis un gros coup dur un mois avant. Lors du meeting de sélection pour les championnats d'Europe U20, je fais un concours catastrophique : je ne franchis aucune barre sur mes trois sauts. À ce moment-là, j'étais complétement au fond du trou. J'ai même dit à mes parents que j'avais envie d'arrêter l'athlétisme. J'étais en larmes, parce que mon grand objectif de la saison était justement de participer à ces championnats d'Europe. Finalement, deux semaines plus tard, alors que mes camarades concouraient aux championnats d'Europe, moi je participais à une petite compétition près de chez moi, à Orléans. Le matin même, en me levant, j'ai dit à ma mère que j'allais réussir les minimas pour les championnats du monde. Et cinq heures plus tard, je les réalisais vraiment. Ça été un vrai déclic pour moi : j'ai franchi un cap mentalement. 

Quelles valeurs t’a transmises l’athlétisme ?

Le respect, la rigueur et le dépassement de soi. Même si nous sommes concurrents, la perche reste une grande famille. Et puis, chaque séance est un défi : repousser ses limites, aller toujours plus haut.

Pourquoi avoir choisi l’ESG Sport pour tes études ?

Mon objectif, après ma carrière sportive, c’est de pouvoir utiliser tout le réseau que je construis grâce à l’athlétisme. Que ce soit les athlètes de haut niveau qui deviennent aujourd’hui mes amis, les personnes que je rencontre dans des marques comme adidas, ou encore les agents sportifs. J’aimerais que ce réseau me permette ensuite de travailler dans le milieu du sport. C’est d’ailleurs pour ça que je fais des études en communication sportive : pour, plus tard, soit accompagner des athlètes dans la gestion de leur image, soit intégrer une grande marque et contribuer à son développement. L’idée, c’est vraiment de lier ma pratique sportive et ma future vie professionnelle.

En quoi ce cursus est adapté à ton quotidien ?

Le cursus est prévu en alternance au départ. Mais moi je l'ai adapté : je ne suis pas en alternance, j'ai financé mon année pour être en formation initiale. Concrètement ça veut dire que, quand les autres sont en entreprise, moi je n'ai pas cours. Du coup, j'ai seulement une semaine de cours par moi, ce qui me laisse beaucoup plus de temps pour m'entraîner. 

Et quels conseils tu pourrais donner à un jeune qui veut réussir justement son double projet entre le sport et les études ? 

Pour moi, il ne faut pas négliger les deux projets, car ils sont tous les deux importants. Le sport, c'est un projet à court et moyen terme, parce qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver : une blessure peut survenir très vite. Alors que les études, elles, servent pour toute une vie. C'est aussi une sorte de soupape, parce que faire uniquement du sport tous les jours, à un moment, on a besoin de voir autre chose. J'adore mes copains d'entraînement, mais passer du temps avec mes camarades de classe, c'est aussi précieux : ce ne sont pas les mêmes personnes, on n'échange pas sur les mêmes sujets, et ça apporte un vrai équilibre. Donc suivre les deux, c'est essentiel. Et si l'école accepte de nous accompagner dans ce double projet, c'est vraiment l'idéal. 

En quoi ce cursus est adapté à ton quotidien ?

Le cursus est prévu en alternance au départ. Mais moi je l'ai adapté : je ne suis pas en alternance, j'ai financé mon année pour être en formation initiale. Concrètement ça veut dire que, quand les autres sont en entreprise, moi je n'ai pas cours. Du coup, j'ai seulement une semaine de cours par moi, ce qui me laisse beaucoup plus de temps pour m'entraîner. 

Et pour la suite, as-tu une idée de ton futur métier après ta carrière sportive ? 

Je souhaite travailler dans la communication, même si je ne sais pas encore précisément quel métier. Ce Mastère à l’ESG Sport est l’occasion de vraiment m’y plonger. Je pars peut-être avec moins de notions que d’autres, mais je m’adapte rapidement. Je m’intéresse notamment à la communication dans les clubs professionnels ou à la gestion d’image d’athlètes. Mon objectif est de profiter du Mastère pour développer mon réseau, grâce à mes contacts sportifs et à ceux que j’aurai à l’école, afin de faciliter mon insertion et mon évolution dans ce milieu.

Et est-ce que l'ESG Sport t'aide à préparer cette reconversion ? 

Oui exactement. À la fac, on avait surtout un vrai apport en connaissances, mais qui n'était pas vraiment mis en pratique à travers des cas concrets. Alors qu'ici, en cours, c'est différent : les intervenants nous expliquent ce qu'il faut faire, comment l'appliquer selon les situations, et surtout ils s'appuient sur des exemples qu'ils vivent eux-mêmes dans leur quotidien professionnel. Et ça change tout, parce que j'ai déjà eu des cours avec certains intervenants avec qui ça a vraiment bien matché. En discutant avec eux, je me rends compte qu'ils m'aident aussi à mettre en place ce qu'ils nous transmettent. 

Un mot de la fin ?

L’objectif, c’est de réussir tout ce que j’ai entrepris, avec un accompagnement de l’école qui m’autorise aussi à partir plus tôt des cours pour aller m’entraîner. L’idée est vraiment de fonctionner main dans la main avec l’école, afin de mener à bien mon double projet, tout en la représentant et en contribuant à la faire connaître.

Entre rigueur, passion et ambition, Oihan incarne à la perfection l’esprit du double projet. Soutenu par l’ESG Sport, il prouve qu’il est possible de viser les sommets, dans le sport comme dans la vie professionnelle.